Revue de presseDes cours au chevet des ados malades

13 octobre 2017 0 commentaire aiscobam journal hôpital école dc-lh est-républicain

Depuis vingt-cinq ans, des enseignants bénévoles permettent aux collégiens et lycéens hospitalisés au CHRU de Nancy de poursuivre leur scolarité grâce à un dispositif adapté à chaque adolescent.

Aiscobam, comme Aide scolaire bénévole aux adolescents malades. L’association qui fête ses 25 ans cette année prend en charge environ 250 élèves annuellement au CHRU de Nancy : collégiens, lycéens, voire plus rarement des post-bac. De quelques jours à de longs mois, le suivi s’adapte aux temps d’hospitalisation, à l’état de santé, à la fatigabilité des jeunes patients, aux contraintes de soins. Et les enseignants interviennent uniquement au chevet des élèves demandeurs.

L’Aiscobam fonctionne avec des profs mis à disposition par l’Education nationale (ils assurent 61 % de cours) et un volant de bénévoles, tous enseignants de profession.

Vice-présidente de l’association, Patricia Duchêne est professeur d’anglais. Elle qui s’est toujours intéressée aux élèves « à besoins éducatifs particuliers » a d’abord été bénévole, avant de devenir enseignante mise à disposition. Depuis 2012, elle effectue un mi-temps dans les services de l’hôpital d’enfants du CHRU de Nancy et l’autre dans son établissement d’origine, le lycée Stanislas de Villers-lès-Nancy.

Matériels et documents plastifiés décontaminables

Comme tous les enseignants détachés, elle a suivi une certification. Cette formation est assurée entre autres par des médecins, des psychologues… « Elle nous permet d’être plus armés pour aider au mieux les élèves hospitalisés. »

Les enseignants de l’Aiscobam construisent leur intervention avec l’élève. Le suivi, notamment des jeunes longuement hospitalisés, est assuré en liaison avec leur établissement scolaire, la famille et l’équipe médicale.

Chaque année, des adolescents passent leur brevet des collèges ou leur bac à l’hôpital. Tout est organisé pour qu’aucun jeune ne soit exclu du dispositif, même en chambre stérile. Dans certains services, comme l’hématologie ou l’oncologie, les cours se déroulent avec des outils spécifiques : matériels et documents plastifiés décontaminables, etc. « On a même fait passer en 1re une épreuve de TPE (Travaux personnels encadrés) par Skype », explique Patricia Duchêne. Devise de l’Aiscobam : « Que l’école ne manque pas à ceux qui la manquent. »

Source
Marie-Hélène VERNIER, journaliste Est-Republicain

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